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2023

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note conceptuelle

La prospérité ne vaut que si elle est partagée par tous !
Par Mondher KHANFIR, Commissaire Général du AFRICA NOW SUMMIT 2023

Le dernier sommet entre l’Union européenne et l’Union africaine qui s’est tenu les 17 et 18 février 2022 à Bruxelles a orienté les discussions entre l’Afrique et l’Europe vers les sujets essentiels de coopération tels que l’aide à la croissance, l’avenir du système sanitaire, la production de vaccins, l’agriculture, l’éducation, la formation professionnelle, la culture, l’immigration, la mobilité, l’accompagnement du secteur privé et l’intégration économique, la gouvernance, la paix, la sécurité, le changement climatique et la transition énergétique.

Tous ces échanges avaient pour seul but de faire de ce sommet un véritable tremplin pour l’initiative européenne, connue sous le nom de « Global Gateway », qui renferme la volonté de l’Europe de consolider sa puissance géopolitique et son influence sur les économies africaines sous la forme d’aide au développement. 

Mais cette fois, il semble que l’Afrique veuille se libérer de ce joug et reprendre conscience en s’appuyant sur son propre potentiel afin d’accélérer son développement. 

Même s’il existe un dialogue permanent officieux entre l’Union européenne et l’Union africaine, la conception biaisée des concepts tels que l’État de droit, les institutions politiques, la gouvernance, et le rôle de l’État pose un frein à toute coopération élargie, globale et équitable. 

D’une part nous avons l’Union Européenne, grande puissance commerciale et industrielle qui enregistre plus de 2 000 milliards d’euros d’échanges au sein de l’Union européenne, soit bien plus que le PIB cumulé de tous les pays africains. Et d’autre part, l’Afrique répartie en 54 pays, toujours politiquement instable et foyer de nombreux conflits, surtout depuis le printemps arabe qui a causé des vagues de migrations incessantes bouleversant ainsi toute la région.

Partant de la genèse des liens historiques entre ces deux continents, comment tirer profit de la transition verte et numérique telle que mentionnée dans l’agenda d’une stratégie de partenariat renouvelée conçue pour sceller leur destin commun et apporter paix et prospérité à la région toute entière ? 

Cette question sera le socle des débats lors de l’ANS2023 et permettra ainsi de poser de nouvelles bases d’une prospérité partagée entre le Nord et le Sud qui, sans être exclusive, ouvrira la voie à la consolidation des acquis du Nord tout en offrant de nouvelles opportunités pour un développement inclusif du Sud. Ces corridors nécessiteront d’énormes investissements infrastructurels et la mise en application par tous les acteurs. Voici quelques pistes de réflexions à considérer :

COVID 19 comme catalyseur d’une nouvelle ère numérique

La crise sanitaire mondiale qui a frappé tous les pays a révélé au grand jour les disparités qui existent entre les différents systèmes de santé et de protection sociale ainsi que des lacunes en matière de résilience économique. Déjà vulnérables, les pays africains ont dû faire face à une chute drastique de leur PIB. La crise n’a fait que confirmer la nécessité de bâtir une plus grande solidarité à tous les niveaux notamment sanitaires, humanitaires et économiques. L’Union européenne a pris l’engagement de soutenir le mécanisme COVAX mis sur pied par l’Organisation Mondiale de la Santé, et a déboursé plus de 2,3 milliards d’euros pour accompagner les pays du Sud à faible revenus.

L’accès équitable au vaccin pour les pays à faibles revenus n’est pas la seule solution à cette pandémie. Plusieurs pays, même ceux ayant des systèmes numériques moins développés, ont fait face à cette pandémie grâce à la technologie. Plus précisément, la plupart des pays africains ont fait preuve d’une grande ouverture à l’innovation pour contenir les effets dévastateurs du COVID-19. À cet effet, certaines applications ont été homologuées par les gouvernements afin de tracer les cas contacts et les cas contaminés. En Tunisie, par exemple, le Ministre de la santé a signé un partenariat avec Wizzlabs, une jeune startup spécialisée dans le marketing digital pour développer une application mobile dédiée en un temps record

Malheureusement, certains dysfonctionnements au niveau de la protection des données personnelles ne permettaient pas à ces applications anti-COVID 19 d’être utilisées à l’échelle internationale. Il est clair que le décalage numérique est également un corollaire des différences apparentes qui existent entre les pays. À ce titre, le nouvel agenda de la Politique européenne de voisinage peut jouer un rôle décisif en favorisant un alignement réglementaire et institutionnel afin de réduire les écarts entre le Nord et le Sud et de supprimer certaines barrières qui entravent le développement de l’économie numérique.

La transition vers la télé éducation 

Les perspectives de création d’emplois s’appuient largement sur l’accès à l’éducation et le partage des connaissances. Les opportunités de création d’emplois à grande échelle résident dans la multiplication des plateformes d’enseignement et leur inter-connectivité avec des cercles professionnels (sphère de compétence). En effet, la multiplication des programmes d’échanges universitaires permet non seulement d’enrichir l’enseignement mais aussi de stimuler le foisonnement culturel, nécessaire à l’innovation. Dans cette optique, le programme Erasmus + est le premier du genre à avoir permis de tels échanges en vue du renforcement des liens et des échanges entre les sociétés. On peut également retrouver les mêmes programmes en format numérique permettant aux étudiants des deux continents de s’inscrire gratuitement et de suivre des cours de spécialité à distance.

Le plan d’action européen pour l’éducation numérique 2021-2027 est une ressource pour l’enseignement à distance. Évidemment, des plateformes d’excellence professionnelle ont été ouvertes pour créer des « écosystèmes de compétences » et améliorer la re-qualification. Afin d’atteindre les résultats escomptés en termes d’employabilité et de développement humain, les plateformes de télé enseignement doivent être multipliées et soutenues par des financements privés dans le cadre d’une coopération ouverte pour l’acquisition et le développement des compétences au cours de la vie.

La transition vers les écosystèmes verts 

La pandémie de Covid 19 a levé le voile sur les problèmes environnementaux et les conséquences du changement climatique. Elle a démontré la capacité de la nature à se régénérer en l’absence d’activité humaine intense. Elle a également soulevé des questions sur les limites d’une mondialisation débridée et la réorganisation des chaînes d’approvisionnement, qui ont montré l’intérêt de développer des cycles de production courts et la nécessité d’une coopération écologique pour anticiper tous les types de risques, y compris les moins prévisibles.

Aucun pays ne gagnera la guerre contre le changement climatique tout seul. Pour venir à bout de ce fléau, il est important d’embarquer tous les pays voisins vers une transition verte. L’Union européenne veut se poser en exemple en termes de politique d’économie circulaire et agir pour la préservation de la biodiversité et la réduction des effets du changement climatique dans le cadre de conventions internationales.

Les pays africains bénéficieraient à rejoindre cette cause en demandant une répartition équitable des efforts d’investissements et en posant des actes pour faciliter une transformation durable au profit de tous les pays membres.

En plus des réformes environnementales et climatiques, des outils financiers adéquats permettraient de soutenir les économies vertes, bleues et sociales. Sans délai, une stratégie de développement pour les « Écosystèmes Verts » devra être adoptée à travers l’implémentation de certains aspects juridiques (parc technologique d’innovation, zone verte protégée, etc.). Elle rassemblera les acteurs des deux continents et orientera les travaux vers la résolution du problème de réchauffement climatique et ses corollaires tels que l’énergie renouvelable, ou encore la bio-économie, etc. 

Ces Écosystèmes Verts seront soutenus par des technologies de pointe et un savoir-faire capables d’impacter et de générer un développement inclusif et durable dans les différentes régions. Pour soutenir ces efforts communs de lutte contre le réchauffement climatique, un Fond d’impact social devra être mis sur pied en plus des fonds institutionnels Euro-Méditerranéens. 

Vers la matérialisation de Zones Franches Numériques 

Les premières observations faites sur la gestion de la pandémie du COVID 19 ont permis de constater que les gouvernements mettent trop de temps à synchroniser leurs efforts pour faire face à une crise sévère. L’approche basée sur un modèle de gouvernance centralisé a montré ses limites. Il est temps de créer de nouveaux espaces de dialogue et de décision, en phase avec l’ère numérique et s’appuyant assurément sur la citoyenneté numérique. Un dialogue permanent et sincère entre les communautés doit être organisé afin de donner une crédibilité au processus de prise de décisions entre les États.

La citoyenneté numérique est une puissance sociale qui permettra une révolution culturelle favorable à l’innovation et à la naissance de nouveaux modèles d’affaires tels que les Zones Franches Numériques. 

A l’heure où l’immigration reste l’un des problèmes majeurs de la politique de voisinage,  les zones franches virtuelles permettront de ralentir ce phénomène en restant unis et responsables. Le nouveau Pacte européen sur la migration et l’asile, qui se concentre sur des partenariats complets, sur mesure, équilibrés et mutuellement bénéfiques, gagnerait à ajouter une telle option pour une migration virtuelle régulière. Le but étant de s’assurer que les mouvements migratoires en direction des deux destinations se fassent de manière contrôlée et régulière.

Une expérience menée au sein des tribus autochtones d’Amérique aux États-Unis d’Amérique et qui pourrait être reproduite en Afrique consiste à créer des zones franches virtuelles avec une juridiction spéciale pour préserver les tribus ou les communautés tout en leur accordant des avantages spécifiques.  

En plus de l’immigration virtuelle, définir un cadre juridique extraterritorial pour l’immigration physique permettra aux migrants, personnes déplacées et réfugiés temporaires de rester dans leurs territoires d’origine. Ceci leur permettra non seulement de conserver le lien avec leur terre mère, mais également de préserver, d’une certaine manière, l’économie du pays de naissance, qu’il soit du Nord ou du Sud.

C’est autour de ces idées que le débat sur l’Afrique sera structuré lors de cette édition de AFRICA NOW. Plus que jamais, le futur de notre continent se joue maintenant.

1 Trade Policy Review; An Open, Sustainable and Assertive Trade Policy. European Commission (Feb 18, 2021)
2 www.E7mi.tn 
3 Erasmus + est un programme de l’UE pour l’éducation, la formation, la jeunesse et le sport en Europe. Avec un budget de 14,7 milliards d’euros, Erasmus + offre à plus de 4 millions d’Européens la possibilité d’étudier, de se former et d’acquérir une expérience à l’étranger.

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